Pourquoi accomplir ce voyage ? Pourquoi le Mur d’Hadrien, et pourquoi diantre en vélo ?
La genèse de l’aventure
Aussi longtemps que j’ai été en contact avec cette civilisation antique, j’ai toujours admiré l’ingéniosité et l’entreprise architecturale que nous ont laissé les antiques Romains, grâce aux cultures et aux techniques qu’ils ont incorporées.
Du point de vue de mon existence, la trentaine passée commençait à faire monter un léger goût d’amertume à l’idée de passer à côté de quelques fameuses expériences. Et ce n’est pas lorsque je serais vieux et usé (et peut-être même pas capable d’accéder à la retraite) que je me lancerai dans un pareil projet. Si lors des années précédentes, je pouvais être engagé pour raisons associatives ou professionnelles, aujourd’hui est donc le bon moment.
Quelles sont mes motivations ?
Culturelles
C’est un périple qui fait le trait d’union entre des contrées aujourd’hui fort différentes, mais qui ont gardé des racines communes. Ce sera aussi l’occasion de resserrer des liens de confiance endommagés par les préparatifs du Brexit, et ranimer la fraternité de destin millénaire qui réunit Français et Britanniques ;
Personnelles
C’est un défi physique, et aussi un défi de persévérance, pour me faire quitter ma zone de confort, de certitudes, et pour de nouveau oser aller vers l’inconnu ;
Mon objectif est d’arriver au mur, à Vindolanda, pour le 22 juillet, lors d’une démonstration de légionnaires romains, et de la vie d’un poste-frontière militaire (association Ermine Street Guard) ;
Écologiques
À l’époque des vols aériens nombreux et accessibles, des automobiles omniprésentes, donc du voyage «express», alors que nous devrions nous sevrer de l’addiction au pétrole facile et abondant, et de voyages expédiés et aussi vite oubliés que des séances de cinéma, j’opte pour le voyage lent, exigeant et à moyen humain. Je pense que le souvenir n’en sera que plus marquant… et gratifiant !
Hormis le ferry à mazout (la seule tache au tableau) qui me fera traverser la Manche, je n’aurai pas besoin de carburant fossile pour effectuer un aussi long périple.
Et pour illustrer illustrer cette aventure, j’ai dessiné cette affiche,
en voulant y mêler le maximum d’éléments du passé et du présent, dans un esprit comique.
Le temps m’a manqué pour lui donner toute sa variété de personnages,
mais, à la réflexion, ce vide présent à l’image est bénéfique.
Il est bénéfique, car bien plus sincère qu’une image surpeuplée de personnages et de scènes imaginées, abusant de votre crédulité de lecteur, dans l’espoir de vous garder accroché au récit qui viendra. Et qui sera sans doute fort différent. Et vous auriez raison de vous sentir déçu(e).
A contrario, ce dessin est encore «vierge» du voyage. Il sera enrichi de ce que j’y aurai rencontré et vécu. Ainsi il sera vraiment à l’image de cette aventure.